mardi 19 octobre 2010

Arc de Triomphe de Chaouach (Medjez-el-Bab)

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Auteur: M. Bouyac (Contrôleur civil à Medjez-el-Bab
NOTICE SUR LE VILLAGE BERBERE DE CHAOUCH ET LA VILLE DE SUA
Source: Bulletin archéologique du Comité des travaux historiques et scientifiques. Année: 1894.

A 9 kilomètres au nord de Medjez-el-Bab, au-dessus de la tache sombre d'un grand bois d'oliviers, apparaît, perché sur le bord d'un plateau taillé à pic, le village berbère de Chaouach. Pour y parvenir on franchit d'abord la petite plaine qui sépare Medjez-el-Bab des montagnes et, après traversé le village de Sidi-Nasseur, on y gravit un sentier étroit qui, en 3 kilomètres, conduit le voyageur au terme de sa course.
Les ruines de la ville antique, que le village a remplacée, sont dispersées au milieu des oliviers. Un chemin, qui serpente au travers, conduit à une belle source qui porte le nom justifié d'Aïn-Menzel.
Ses eaux s'échappent encore de la prison de pierre que lui avaient donnés les Romains et coulent dans un canal de pierres noires très larges sur lequel est jeté l'arc de triomphe dont bous parlons tout à l'heure. Le château d'eau est intact. Il a été mis à jour à l'occasion de sondages pratiqués par le Service des travaux publics de la Régence qui étudiait un projet d'adduction des eaux de l'Aïn-Menzel à Medjez. Une tranchée étroite mais profonde fut creusée dans un sol formé de débris antiques, de pierres de taille, de sculptures. C'est au fond de cette tranchée que j'ai trouvé deux cippes dont dont les inscriptions n'avaient pas été  relevées et que je fis connaître à l'Inspection des antiquités à Tunis. Ces inscriptions m'ont permis d'établir avec certitude que les ruines qui entourent l'Aïn-Menzel ont celles de Sua.
Cette ville de Sua, dont parlent les documents ecclésiastiques, avait été, il y a quelques années, identifiée par Williams avec Kasbat-es-Souar, qui est au sud de Zaghouan. Une certaine analogie des noms avait trompé ce savant. Cette hypothèse avait du reste presque aussitôt été abandonnée: Souar signifie remparts en arabe et les ruines en question sont celles d'un municipum Aelium, dont l'ethnique fait encore défaut.






A quelques pas devant le château d'eau dont M. Cagnat a signalé l'analogie avec la fontaine monumentale du Kef, se dresse un bel arc triomphal, qui malheureusement s'affaisse chaque jour. Haut de 8 mètres, large de 8m.50, il porte sur son architrave, di côté opposé au château d'eau, les restes d'une inscription gravée sur une seule ligne. Le peu qui en subsiste apprend expressément que c'est un arc c'est un arc triomphal; il est jeté au-dessus du cours de l'Aïn-Menzel, que borde, comme je l'ai dit plus haut, une chaîne de pierres noires très larges; par cette disposition, il rappelle la porte d'Henchir-Sidi-Khalifa, dont M. Cagnat a donné une photographie, et celle de Bulla Regia, qui a péri il y a dix ans. Il semble que le long de la face des pieds-droits qui est opposée au château d'eau, on ait dressé, sur la base, qui est beaucoup plus large de ce côté, et entre les moulures qui sont précisément interrompues, deux cippes. A mon avis, ce sont précisément ceux qui ont été dégagés de la tranchée.
L'un d'eux est renversé à côté même du monument. J'ai pu y lire:

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